Plus de trois cents habitants ont été déportés de Maastricht pendant la Seconde Guerre mondiale et assassinés par les nazis. Dans la ville, les victimes sont commémorées par de petits pavés en cuivre, Stolpersteine, sur lesquels sont gravés leurs noms et la date de leur mort. Ces pavés ont été posés devant les maisons où des Juifs, Sinté, Roms et membres de la résistance ont été arrêtés pour être déportés.
Jeune garçon juif pendant la guerre, le célèbre artiste Appie Drielsma, né à Maastricht, a réussi à survivre en se cachant. Drielsma a acquis une renommée internationale grâce à ses monuments de guerre, dont deux se trouvent dans sa ville natale : le monument aux enfants juifs de Maastricht et le monument de la libération « Old Hickory » près du siège de la province.
Dans la mesure où Maastricht n’a pas subi de bombardements intensifs pendant l’occupation, son ancien centre-ville et ses magnifiques bâtiments ont été préservés. Cela ne veut pas dire que les habitants de la ville n’ont pas énormément souffert sous l’occupation. En cas d'alerte aérienne, ils s'enfuyaient dans les abris anti-aériens. Les couloirs souterrains des casemates et les grottes du mont Sint Pietersberg ont également servi d’abris. En 1952, le Rijksgebouwendienst (Agence des bâtiments du gouvernement) a construit un abri spécial dans le mont Sint Pietersberg pour y entreposer des œuvres d'art de valeur, notamment La Ronde de nuit de Rembrandt. De nos jours, ce « coffre-fort » peut être visité sur demande lors d’une visite guidée des grottes de Maastricht.
Réservez votre visite guidéeC’est trois semaines avant la libération, lors de ce que l’on appelle le « Zwarte Vrijdag » (le vendredi noir), que la ville de Maastricht a été la plus durement touchée. Des bombardiers américains ont largué des explosifs sur le pont de chemin de fer pour empêcher les troupes allemandes de s'enfuir. Mais les bombes ont malheureusement manqué leur cible et ont atterri sur deux quartiers résidentiels au bord de la Meuse. Cet événement a fait plus d’une centaine de morts et autant de blessés. Le jour de la Libération, Maastricht commémore toutes les victimes au Mémorial de guerre du Limbourg de Charles Eijck sur la place Oranjeplein, le long du boulevard piétonnier et cycliste appelé « Groene Loper ».